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moi avec le bruit d’un ouragan. Eh bien ! Marquis, m’a-t-il dit, êtes-vous brouillé avec nous, et comptez-vous encore long-temps priver la Comtesse du plaisir de vous voir ? savez-vous qu’il n’est pas bien de mettre les gens en train de nous aimer et de des planter là ? ma nièce, je m’en aperçois bien, depuis qu’elle vous connaît, trouve nos bons Allemands un peu pesans. Il faut aujourd’hui que je vous enlève, et que vous emportiez toutes vos couleurs et vos pinceaux. Je n’ai su que répondre à cette pressante invitation ; n’ayant aucun prétexte pour m’y refuser, et après m’être confondu en protestations, remercimens, il a fallu suivre le bruyant et bon Commandeur. Vous savez, m’a-t-il dit encore, que vous devez peindre ma nièce, et croiriez-vous qu’on exige aussi que vous