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cousine ; je dirai, que j’ai une parente qui fait des fleurs aussi belles que celles que produit la nature, et vous direz, que vous avez un cousin qui fait des tableaux charmans, et excelle à faire des portraits ressemblans. J’espère que la Comtesse voudra bien essayer mon talent, et que je ferai d’elle un portrait qui fera disparaître de son sallon, ce vilain barbouillage qui la déshonore aux yeux de ceux qui la connaissent. Je ne parlerai de mon talent que lorsque j’aurai quelque morceau à montrer. Il serait heureux, ma chère cousine, de commencer par vous. Le mérite de l’original ferait valoir le peintre ; ainsi il ne tient qu’à vous de me mettre en vogue, et de me faire joliment gagner ma vie.

J’ai été, il y a huit jours, chez la Comtesse, que j’ai trouvée lisant Clarisse ; elle laisse tout pour cette