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LETTRE IV.

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La Cesse de Loewenstein
à
Melle Émilie de Wergentheim.


Je suis bien contrariée, ma chère amie, en voyant retarder l’heureux moment où je pourrai vous embrasser, et je suis forcée de paraître gaie, car mon oncle accoutumé à être obéi dans sa maison, craint de ses vassaux, veut étendre son empire sur les esprits et les visages ; il faut rire, avoir l’air content quand on est auprès de lui. Ma mère, que son tendre intérêt pour moi rend attentive à tous ses mouvemens, me fait souvent signe de relever