cette analyse de nos sentimens ; mais aussi, je me plais à me peindre des plus vives couleurs l’attachement de Victorine pour son Émilie, à l’exagérer s’il était possible. Toute ma famille partage l’empressement que j’ai de vous revoir, et j’ai embrassé de bien bon cœur ma petite sœur Caroline qui s’est écriée, au départ des Français, nous pourrons donc revoir l’aimable Comtesse ! De tous les malheurs du pays, votre absence est celui qu’elle ressentait le plus : jugez de ce que devait éprouver sa sœur ainée ! Je m’intéresse à votre héros blessé, et je le trouve bien heureux de vous avoir rencontrés. On dit qu’on renvoie les Français de plusieurs villes d’Allemagne ; ces pauvres Émigrés sont bien à plaindre, et mon père a bien raison de dire qu’on est bien peu généreux à leur égard, et que leur fidélité et
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