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bonne Magdelaine, dont vous connaissez les talens pour soigner les malades. En voilà bien long ; vous allez me dire : lorsqu’on commence un roman on doit faire le portrait du héros, et je vais me conformer à cette invariable coutume. Il s’appelle le marquis de St. Alban. Il est grand, bien fait, à ce que je crois, car souvent j’ai trouvé bonne grâce à des gens qu’on me disait n’être pas bien faits ; il paraît avoir vingt-cinq à vingt-six ans ; ses cheveux sont blonds, ses yeux et ses sourcils noirs ; sa phisionomie annonce de la vivacité et de la douceur ; il porte un habit rouge brodé en or, avec des revers et paremens noirs également brodés, c’est l’uniforme des Gens-d’armes. Adieu, ma chère amie, donnez-moi de vos nouvelles.

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