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deux jours ; de grâce venez-y, ma chère amie ; je m’honorerai à ses yeux de votre amitié, et puisqu’elle vous connaît, elle me sera un titre pour prétendre à la sienne. Sa douceur, son courage, sa noble simplicité ont enchanté toute la maison ; le Marquis, après avoir loué la courageuse résignation de sa cousine nous dit : mesdames je vous conseille de vous presser de faire provision de fleurs ; car ma cousine me fera certainement la grâce de partager ma petite fortune. De tout mon cœur, dit-elle ; mais prenez garde de vous aveugler sur vos espérances et d’en croire le succès trop prochain ; je serais fâchée de vous faire dépenser trop vite un argent qu’il serait prudent de ménager pour l’avenir. Dès ce moment le produit de mes fleurs est pour les pauvres, et elle me pria