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lisant le siècle de Louis XIV. nous lui fîmes l’application de ces vers sublimes de Corneille.

« À vaincre tant de fois mes forces s’affaiblissent
« L’état est florissant, mais les peuples gémissent,
« Leurs membres décharnés courbent sous mes hauts faits
« Et la gloire du trône accable les sujets.

Adieu, je respire depuis votre lettre ; mais je ne puis songer de sang froid à la guerre. Je déteste tous les conquérans et je voudrais que l’univers ne fût habité que par ces bons Quakers, qui ont en horreur l’effusion du sang. J’embrasse mille fois ma charmante Victorine, j’espère la voir incessament et lui faire lire dans mes yeux, dans toute ma personne, le sentiment de reconnaissance qu’elle