Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 1.djvu/208

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

état. Nous étions disposés à rire au début de cette histoire, ensuite les larmes aux yeux chacun a remis à l’officier, une petite offrande, déterminée par le plus touchant intérêt. L’officier sautait de joie à mesure que les ducats arrivaient dans ses mains ; il les regardait avec un plaisir singulier, et remerciait chacun de nous avec la plus sensible expression de reconnaissance. Ce pauvre homme avec cela aura de quoi vivre six mois, disait-il. Nous lui avons promis de continuer à donner des secours à son malheureux confesseur, et il est sorti enchanté d’aller lui porter une aussi bonne nouvelle.

Le Marquis va toujours de mieux en mieux ; heureusement que l’os n’était point entamé, et dans peu de jours il se servira de son bras. Nous voyons avec peine approcher le moment