Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 1.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.

j’aimerais autant qu’on mît en question si un homme a eu la fièvre. Un poëte tragique à qui l’on demandait au commencement des scènes sanglantes de la Révolution, s’il s’occupait de quelque ouvrage, répondit : la tragédie à présent court les rues. Tout est vraisemblable, et tout est romanesque dans la révolution de la France ; les hommes précipités du faîte de la grandeur et de la richesse, dispersés sur le globe entier, présentent l’image de gens naufragés qui se