Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 1.djvu/148

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

commencent à sentir que le mal dont nous sommes travaillés est épidémique, et qu’il est de leur intérêt d’en empêcher les progrès pour n’en pas éprouver elles-mêmes les atteintes. La Reine reçut avec bonté mes offres de services, et me fit dire que dans l’occasion elle profiterait de mon zèle. Je me rendis dans la province de ***, et bientôt je m’apperçus que la démocratie avait gangrené tous les esprits. Mes tentatives furent infructueuses, et ce fut un grand bonheur pour moi d’avoir été averti à temps, des ordres donnés par le commandant de la milice nationale, pour m’arrêter. Échappé à ce danger, je voyageai en Angleterre et en Italie. Si je faisais un roman, je ne manquerais pas d’être amoureux d’une belle princesse en Italie ; je lui prêterais tout l’emportement de la plus