seul avec le prisonnier ; Favras troublé et ignorant les formes de la justice, croit voir en lui son juge, et se dispose à lui répondre avec respect, et à le persuader de son innocence. Le magistrat prend la parole, entre dans quelques détails sur son affaire, lui en fait voir la gravité et frappe son imagination du danger éminent auquel il est exposé : « il vous reste cependant, ajoute-t-il, un grand motif d’espoir, le Roi et la Reine ont été sans doute instruits de vos projets : » et il lui fait à cet égard questions sur questions, de la manière la plus insidieuse. Favras nie qu’il ait reçu des ordres du Roi, le Magistrat lui fait sentir que sa seule ressource est en ce moment de dire la vérité, que son affaire ne peut devenir graciable, que dans le cas où il sera prouvé qu’il n’a fait qu’agir conformément
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