quelques agrémens dans l’esprit et des connoissances en littérature lui avaient obtenu un accueil flatteur. Il s’empressa, de venir à Paris armé de sa tragédie de Coriolan, d’une douzaine de fables et de cinq à six chansons. Madame de Stael alla au devant du futur premier ministre, Jeanne Gray à la main, et tous deux s’électrisèrent en faveur de la démocratie ; mais bientôt le mérite du Comte fut apprécié à sa valeur, et il fut trop heureux d’obtenir d’être ministre à ****. Traité avec le plus grand mépris dans cette cour ; et privé de l’espoir de jouer un rôle à Paris, la mort lui parut être sa seule ressource ; mais il porta sur lui une main mal assurée ; le courage manqua à ce nouveau Caton, pour achever… l’amour de la vie prévalut, un chirurgien fut appelé, et le
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