Angleterre, ou ailleurs, et qu’on ne puisse ni m’enfermer ni m’exiler… » Enfoncé dans la fange de la débauche, il n’élevait pas alors ses vues par delà une liberté indéfinie, favorable à ses vicieuses inclinations. Je me souviens que dans le commencement de la Révolution, frappé de l’inconséquence du Duc, le Président me dit un mot d’un grand sens. Il est commun, dit-il, de voir des gens qui veulent la fin sans aimer les moyens ; mais le duc d’Orléans veut les moyens sans la fin. Il ne tint en effet qu’à lui d’être au 14 Juillet, lieutenant-général de l’État, et il ne s’agissoit pour cela que de se montrer aux yeux d’un peuple aveuglé et corrompu par lui, dont il étoit en ce moment l’idole. Je l’ai beaucoup connu dans un temps où toute la jeunesse de la Cour avait avec lui
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