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de moi avec un air pensif etconsterné : le royaume de France est perdu, me dit-il, et le trône est à bas ; je le regardai avec surprise, cherchant ce qui pouvait occasionner un si triste présage, et quand nous fûmes dans les cours du Château : vous avez été étonné, me dit-il, du propos que je vous ai tenu ; mais vous allez juger s’il est fondé, et mes motifs doivent particulièrement frapper un militaire. Les Suisses de la garde du Roi ont applaudi avec transport monsieur Necker sur son passage, tandis que des soldats sous les armes sont des hommes qui doivent être impassibles comme les armes qu’ils portent : appartient-il à des gardes de participer à une émotion populaire ? Si les gardes du monarque partagent les affections et les mouvemens du peuple, qui le contiendra ! Ce ne sont plus dès-lors des soldats, mais des hommes qui jugent,