devant les autels, cherche des yeux la place où il doit frapper, elle balance sa main impie ---. C'en est fait. Elle a frappé la tête ne tient plus qu'à un lambeau de chair. Le sang s'échappe du corps avec violence et la bouche frémit. Les assassins ne se retirent pas encore. L'un s'acharne sur le cadavre et le déchire; l'autre le seconde. Chacun d'eux, par un tel forfait, se rend digne de sa race. L'un est fils de Thyeste, l'autre est soeur d'Hélène. Le Soleil s'arrête au bout de sa course, incertain s'il doit poursuivre ou reculer comme au festin d'Atrée.
Scène II
Électre - Fuis, unique vengeur de ton père égorgé, fuis, et dérobe-toi aux mains criminelles de nos ennemis. Notre maison est renversée de fond en comble : notre empire est détruit ---. Quel est cet étranger qu'un char rapide amène dans ce palais? Viens, mon frère, cache-toi sous ce voile. Mais quelle démence? craindre des étrangers? C'est ma famille qu'il faut redouter. Rassure-toi, Oreste : c'est un fidèle ami qui s'offre à nous.
Strophius - Je suis Strophius ; j'arrive de la Phocide, chargé de ces palmes d'Olympie. Ce qui m'amène, c'est le désir de féliciter