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Un chêne prophétique en la forêt de Cyrrhe,
Par ces mots, à peu près, m’a prédit ce martyre :

« Appui des dieux et de humains,

Victorieux Alcide
Un qui sera mort par les mains

Sera ton homicide, etc. »

ROTROU, Hercule mourant, acte IV sc. 4.)

Page 241. Tu allumeras les flambaux d’un hymen qui vous unira tous deux. On est justement révolté de cette recommandation d’un père qui donne sa maîtresse pour épouse à son fils. On la retrouve dans Sophocle : « Seul, tu dois être son époux, dit Hercule à Hyllus ; de mes bras, Iole ne doit passer que dans les tiens. Je l’exige, obéis. Tu perds le mérte des services plus importans que tu m’as promis, si tu me refuse cette légère faveur. » Rotrou s’est écarté sur ce point de son modèle. Dans sa pièce, un certain Arcas, amant d’Iole, finit par l’épouser, avec l’assentiment d’Hercule, devenu dieu.

Page 245. La barque du Styx ne te portera point seul, comme elle a fait jadis le récit. Voyez dans Hercule furieux, acte III, sc. 2, le récit de la descente d’Hercule aux enfers.

Page 247. Assis à côté d’Éaque et les deux rois de la Crète. C’est-à-dire de Minos et de Rhadamante, son frère, qui du reste ne moururent qu’après Hercule, et furent juges aux enfers.

Page 249. Non, voici le fils de Péan. C’est-à-dire Philoctète, qui hérita de l’arc et des flèches d’Hercule, ainsi qu’on le verra plus bas.

ACTE V. Page 251.Racontez-moi, jeune guerrier, les derniers momens d’Hercule. L’imitation de ce dialogue, par Rotrou, nous paraît assez plaisante. En voici un échantillon :

LUSCINOE.

Toi qui sais de quel œil il vit borner ses jours,
Fais-moi de ce trépas le tragique discours.
Quelle fut sa vertu ?

PHILOCTETE.

La mort lui parut telle,
Que la vie à nos yeux, ne fit jamais si belle.