Page:Sénèque - Tragédies, trad. Greslou, 1834, t. 3.pdf/417

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Page 213. Cerbère, dont l’aspect affreux manqua de renverser le soleil de son char. Voyez Hercule furieux, acte III, sc. 1re.

Page 217. Les deux serpens n’ont pu me nuire. Ceux que Junon envoya contre lui quand il était encore enfant, et qu’il étouffa dans son berceau. — Voyez Hercule furieux, acte II, sc. 1re.

Hélas ! quel scorpion brûlant · · · · · s’attache à mes entrailles et les brûle ?

Mais quelle prompte flamme en mes veines s’allume ?
Quelle soudaine ardeur jusqu’aux os me consume ?
Quel poison communique à ce linge fatal
La vertu qui me brûle ? O tournent sans égal ! etc.

(ROTROU, Hercule mourant, acte III, sc. I.)

Page 219. Est-ce dans ces bras que j’ai étouffé le lion de Némée ?

Est-ce donc là ce bras dont les faits sont si rares ?
Ce vainqueur des tyrans, cet effroi des barbares,
Ce fléau de révolte et des rébellions,
Ce meurtrier de serpens, ce dompteur de lions ?
Suis-je ce même Alcide ? ai-je de ces épaules,
Pour le secours d’Atlas, soutenu les deux notes ?
Résisterais-je encore à ce faix glorieux ?
Et paraîs-je en ce point être du sang des dieux ?
Non, non par cette mort qui borne ma puissance,
Un mortel sera cru fauteur de ma naissance ;
Et ceux qui m’adoraient m’estimeront enfin
Le fils d’Amphitryon, et non pas de Jupin.

(ROTROU, Hercule mourant, acte IV, sc. 1.)

Page 223. Souvent la force de l’âme retient les larmes prêtes à couler. Pour donner à cette phrase plus de liaison avec ce qui précède, il eût fallu ajouter au texte, et nous ne l’avons pas voulu.

Abaisse tes regards sur mon malheur, ô mon père ?

D’un regard de pitié daigne percer la nue,
Et sur ton fils mourant arrête un peu la vue ;
· · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
J’ai toujours dû ma vie à ma seule défense,
Et je n’ai point encore imploré ta puissance.
Quand les têtes de l’hydre ont fait entre mes bras
Cent replis tortueux, je ne te priais pas
Quand j’ai, dans les enfers, affronté la mort même,