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rible, elle n’offre partout que dévastés déserts. L’automne n’y produit point de fruits, ni l’été de moissons ; blanc de frimas, son hiver est privé de la liqueur de Pallas ; le printemps n’y fait point naître d’agréables ombrages ; aucune herbe ne naît sur son sol malheureux. Pas de pain, pas une goutte d’eau ; point de feu même pour le bûcher funèbre : on n’y trouve que deux choses, un proscrit, un exil.

III
PLAINTE.

Qui que tu sois, ami, qui d’un homme égorgé viens sonder la blessure, ne suis-je donc pas assez malheureux, à ton avis ? Laisse au moins un homme percé de coups ! A un vainqueur sans pitié, une main glacée par la mort a souvent porté une mortelle blessure !

IV
AUTRE PLAINTE.

Qui que tu sois (dirai-je ton nom ? la douleur fait tout dire) ; toi qui viens, implacable ennemi, fouler ma cendre ; qui, non