J’ai vécu, j’ai rempli toute ma destinée.
Vous disputez sur la vie ou la mort d’autrui, et vous aboyez aux grands noms qu’ennoblit un mérite éminent, comme font de petits chiens à la rencontre de personnes qu’ils ne connaissent pas. Il vous importe en effet que nul ne passe pour homme de bien : il semble que la vertu d’autrui soit la censure de vos méfaits. Vous êtes blessés de ce pur éclat auquel vous opposez vos souillures, sans comprendre combien tant d’audace tourne à votre détriment. Car si ceux qui prennent
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