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SUR LES LETTRES DE SÉNÈQUE.

grosse noisette ; il ne sert qu’en médecine. » Les Arabes paraissent avoir inventé la cristallisation du sucre, dont la canne avait été transportée dans l’Arabie heureuse, sous les Antonins.

7. « Les abeilles pillottent deçà delà les fleurs, mais elles font après le miel, qui est tout leur ; ce n’est plus thym ni marjolaine… etc. » (Montaigne, I, xxv.) Lucrèce, III, v. ii.

Changeons en notre miel leurs plus antiques fleurs :


Pour peindre notre idée empruntons leurs couleurs ;
Allumons nos flambeaux à leurs feux poétiques :
Sur despensers nouveaux faisons des vers antiques.

     (A. Chénier, l’Invention.)

8. Imité par Quintilien, Instit. Orat., X, i.

9. Voir la même comparaison dans les Fragments de la Républ. de Cicéron. Seulement Cicéron l’applique à l’harmonie qui règne dans une cité bien ordonnée.

LETTRE LXXXV.

10. M. de Maistre a cru voir là, comme dans la Lettre Lxxviii, un souvenir des tortures infligées sous Néron aux chrétiens ; et il a remarqué une imitation évidente de Sénèque par Lactance, qui dit à propos des martyrs de Dioclétien : « La seule chose qu’évitent les bourreaux, c’est que les chrétiens ne meurent dans la torture ; ils ont grand soin que leurs membres reprennent de la force pour d’autres souffrances, et puissent fournir de nouveau sang au supplice. » (Divin. Instit. , V, II.)

11. Voir Consol. à Marcia, vi. « Que la fortune heurte votre vaisseau par tous les endroits et le couvre de toutes ses vagues, elle ne vous empêchera pas de tenir le gouvernail droit. (Balzac, Consol. à M. de La Valette.)

LETTRE LXXXVI.

12. Un Mss. porte Annibali, d’autres Annibalis, un autre Annihal, leçon que nous avons suivie. Au nominatif le sens est qu’Annibal aussi fut exilé de son pays ; avec le génitif, que le sénat romain avait exigé cet exil ; avec le datif, que la victoire de Scipion sur Annibal ne lui avait valu que l’ingratitude de ses concitoyens.

13. Voir Nouvelle Héloise , IVe partie, l. II, description du jardin de M. de Wolmar, où sont critiqués les jardins français dans lesquels se voyaient de grands vases remplis de rien.

14. La pierre spéculaire, espèce d’albâtre transparent de Cappadoce, qui remplaçait le verre très-rare aux fenêtres chez les anciens. « Les rognures mêmes en sont utiles, dit Pline, Hist. XXXVI, xlv, et l’on en sème le grand cirque à l’époque des jeux , ce qui le rend d’une blancheur éblouissante. » Trimalchion, dans Pétrone, en fait semer sa salle de banquet. Sénèque, Lettre xc, dit que l’usage de cette pierre a été découvert de son temps.