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NOTES

contente. Il faut que le contentement ait sa racine dans le cœur : autrement ce n’est que fard sur le visage ; le moindre accident l’efface, et l’apparence tombe au premier rayon de la vérité. Aussi ces sortes de joyes sont-elles mises aux enfers par notre Virgile qui les appelle de mauvaises joyes. » (Balzac, Socr. chrét., disc. VIII.)

« Le vrai contentement n’est ni gai, ni folâtre… etc. » (J. J. Rouss., Émile, liv. IV.)

12. « Cette joie dont je parle est sévère, chaste, sérieuse, solitaire. » (Bossuet, 4e Serm. sur la circonc.)

LETTRE XXIV.

13. Voy. Lettres v, xiii, lxxiv, lxxviii. Montaigne, III, xii. Massillon, Mystères. Soumiss. à la vol. de Dieu.

Je ne suis point de moi si mortel ennemi
Que je m’aille affliger sans sujet ni demi.
Pourquoi subtiliser et faire le capable
À chercher des raisons pour être misérable ?
Sur des soupçons en l’air je m’irais alarmer !
Laissons venir la fête avant de la chômer.

(Molière, Dépit amour., I, sc. I.)

14.

Voilà pour me punir d’avoir manqué ta chute,
Et comme je prononce et comme j’exécute.

(Th. Corn., Max., tragédie.)

15. Florus, pour raconter la mort de Caton et celle de Métellus Scipion, a presque copié Sénèque.

16. « Ce n’est pas nous qui craignons la mort, mais il pourrait bien y avoir en nous un enfant qui la craignît ; tâchons donc de lui apprendre à ne pas en avoir peur comme d’un masque difforme. » (Plat., Phédon. Voy. Montaigne, Apolog. de Raymond.)

« Les enfants qui s’effrayent du visage qu’ils ont barbouillé sont des enfants ; mais le moyen que ce qui est si foible étant enfant soit bien fort étant plus âgé ? On ne fait que changer de foiblesse. » (Pascal, Pens., IIe part., xvii. Voy. aussi Bacon, de Morte.)

17.

Mourir n’est rien, c’est achever de naître.
Un esclave hier mourut pour divertir son maître.

(Cyrano, Agrippine, trag.)

18. « Nous mourons tous les jours ; chaque instant nous dérobe une portion de notre vie et nous avance d’un pas vers le tombeau, etc. » (Massill., Grand carême. Sur la mort.)

« As-tu remarqué par quelle gradation tu as passé successivement, du berceau à l’enfance, puis à l’adolescence, puis à l’âge mûr, de là enfin à la vieillesse ? Nous mourons et nous changeons à toute heure, et cependant nous vivons comme si nous étions immortels. Le temps