7. « Le soupçon congédie la bonne foi, » disent les Italiens. « Il suffit souvent d’être soupçonné comme un ennemi pour le devenir : la dépense en est toute faite, on n’a plus rien à ménager. »
Quiconque est soupçonneux invite à le trahir. (Volt., Zaïre.)
Et si par un jaloux je me voyais contrainte,
J’aurais fort grande pente à confirmer sa crainte.
8. « Avec mon ami, disait un philosophe grec, je ne suis pas seul et nous ne sommes pas deux. »
9. | Quand l’homme, si longtemps inutile, inconnu, |
10. | Redoutant le néant, et lasse de souffrir, |
11. | Pourquoi perdre à regret la lumière reçue |
12. C’est aussi le mot d’Henri IV. Voy. Montaigne, I, XXIII.
Qui méprise la vie est maître de la sienne. (Cinna, sc. ii.)
Qui ne craint point la mort est sûr de la donner.
13.« Il faut être branche du même arbre, mais ne pas porter les mêmes opinions. » (M. Antonin.) « On vit à peu près comme les autres, sans affectation, sans apparence d’austérité, d’une manière sociale et aisée, mais avec une sujétion perpétuelle à tous ses devoirs. » (Fénelon, Instruct. et avis.)
14. Imité par Destouches (l’Homme singulier, act. III, sc. vii).
15. On a dit : Sperare timere est. « Nous ne sommes jamais chez nous, nous sommes toujours au delà ; la crainte, le désir, l’espérance, nous eslancent vers l’avenir et nous desrobbent le sentiment et la considération de ce qui est, pour nous amuser à ce qui sera, voire quand nous ne serons plus. » (Montaigne, i, c. iii.)
16. Voy. Lettre XXIV : « L’autre a souvent la pierre en l’âme avant