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NOTES
SUR LA VIE HEUREUSE.

1.

Des jugements d’autrui nous tremblons follement ;
Et chacun l’un de l’autre adorant les caprices,
Nous cherchons hors de nous nos vertus et nos vices.

(Boileau.)

« C’est le plus grand malheur des choses humaines, que nul ne se contente d’être insensé seulement pour soi, mais veut faire passer sa folie aux autres, si bien, que ce qui nous serait indifférent, souvent, tant nous sommes faibles, attire notre imprudente curiosité par le bruit qu’on en fait autour de nous.

(Bossuet, Serm. sur la vérité Évangél.)

2. Même image dans Cicéron, pro Muræna, XVII.

3.

Les sots, depuis Adam, font la majorité.

(Casim. Delavig., Ép. à l’Académ.)

4. « Il y a le peuple qui est opposé aux sages, aux habiles et aux vertueux : ce sont les grands comme les petits. » (La Bruyère.)

Il en est chez le duc, il en est chez le prince….
(Boil., Art. poét., I.)

5. « L’homme poursuit sans cesse l’illusion qui lui échappe, et néglige l’utile vérité qui repose à ses pieds. » (Bernard. de Saint-Pierre, Étud., X.)

6. « La force du faible est toujours de la cruauté. » (Espr. des lois.) Vir malus puer robustus. (Hobbes.) « Toute méchanceté vient de faiblesse, et qui pourrait tout ne ferait jamais de mal. » (J. J. Rousseau.) Voir de la Colère, I, xvi.

7. Quæ major voluptas quam fastidium ipsum voluptatis ! (Tertull. de Spect., XXVIII.)