nête si souverainement méprisés, où l’on traite ses ennemis avec la dernière inhumanité, et ses concitoyens comme ses ennemis ? Il fuira aussi une pareille cité. Si je les passais toutes en revue, je n’en trouverais pas une qui pût souffrir le sage, ou que le sage pût souffrir. Or donc si cette république que nous rêvons pour nous ne se rencontre pas, le repos nous devient à tous une nécessité, dès que la seule chose qu’on pouvait lui préférer n’existe nulle part.
Que l’on prétende qu’il est très bien de naviguer, et qu’ensuite on dise qu’il ne faut pas s’embarquer sur une mer où les naufrages sont communs, où fréquemment de soudaines tempêtes emportent le pilote à l’opposé de sa destination, c’est là, je crois, me défendre de quitter le port tout en louant la navigation…. Le reste manque.