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CHAPITRE XX

MÉCANIQUE ET OPTIQUE

Un problème de mécanique inquiétait Marcel. Il se demandait par quels moyens il avait pu être transporté avec ses compagnons du fond du monde lunaire à la surface du satellite. Ainsi qu’il le savait déjà, l’immense excavation qui servait d’asile aux réfugiés d’un monde devenu inhabitable, était située à une profondeur d’environ quinze de nos lieues terrestres. De quels puissants procédés disposaient donc les ingénieurs de cette étrange humanité pour pouvoir élever suivant la verticale, à de telles hauteurs, des poids aussi considérables ? Il avait fallu en effet, semblait-il, que tout ce qui avait servi à la construction et à l’aménagement de l’observatoire fût transporté à la périphérie. Il y avait là de quoi troubler profondément l’esprit le plus audacieux. Il fut bientôt fixé et demeura émerveillé de la simplicité des moyens employés pour obtenir de si étonnants résultats. Il refit avec le savant Mérovar le voyage qu’il avait déjà accompli avec Rugel, et, sous ce guide éclairé, il avait tout examiné et s’était rendu compte de tout.

C’était la cheminée d’un ancien volcan que les habitants de la Lune avaient utilisée pour y installer les appareils mécaniques qui leur permettaient de communiquer avec le monde extérieur.

Ils disposaient, on le sait, d’une inépuisable force motrice, l’élec-