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CHAPITRE XVII

LETTRES ET ARTS

Une société dont la culture intellectuelle et morale était si développée, ne pouvait rester inférieure dans le domaine des arts. Tous, ceux qui se manifestent dans le temps comme ceux qui se manifestent dans l’espace, y était assidûment cultivés depuis de longs siècles et servaient à entretenir le goût du beau et le sentiment du bien.

Au premier rang était la littérature.

Tous les genres y étaient représentés, depuis la poésie lyrique, aux généreuses envolées qui, dans des vers sublimes, s’élève à Dieu, jusqu’à ces récits aimables et charmants, où la fantaisie mêle aux conceptions les plus graves de la raison les gracieuses créations d’une imagination toujours maîtresse d’elle-même, et qui ne se départ jamais du respect de soi-même et des autres. Les poètes célébraient daus leurs hymnes la grandeur de l’Esprit Souverain, les spectacles merveilleux de la nature, les révolutions des mondes dans l’espace, les élans de l’âme vers l’infini, tout ce qui peut arracher l’homme à sa condition inférieure et réveiller en lui le sentiment de ses destinées immortelles.

D’admirables poèmes épiques, plus beaux que nos Iliades et nos Odyssées, inspirés par un ardent amour de l’humanité, retra-