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CHAPITRE XV

PREMIERS SIGNAUX

Sept mois s’étaient écoulés depuis le départ de l’obus lancé par la Columbiad vers les régions lunaires, lorsque tout à coup une nouvelle invraisemblable, inouïe, stupéfiante, se répandit dans le monde savant.

Le Scientific American, dans son numéro du 29 juillet 188., publiait le télégramme suivant, immédiatement reproduit par la presse des deux mondes :

« Observatoire de Long’s Peak, Montagnes Rocheuses, 28 juillet, 8 heures du matin.

« Signaux lumineux alphabétiques apparus distinctement, cette nuit, à intervalles réguliers, sur partie obscure du disque lunaire, près cratère Hansteen, partie sud Océan des Tempêtes.

« W. Burnett, »

Au premier abord on avait cru à une de ces colossales mystifications familières au puffisme américain ; mais le caractère sérieux, universellement reconnu, du savant directeur de l’observatoire de Long’s Peak ne permettait pas de s’arrêter longtemps à cette pensée.

Dès lors, de Saint-Pétersbourg au cap de Bonne-Espérance, de