bonne, après les pauvres, après M. le curé lui-même ; c’est un enfer qu’une femme grondeuse.
Mon Dieu, que tu es difficile, Charles !
Mais pourquoi aussi veux-tu me marier quand je n’en ai nulle envie ?
Ce n’est pas moi qui pousse à te marier, Charles. Moi, je n’y ai aucun intérêt. Bien au contraire.
Pourquoi bien au contraire ? Quelle est ta pensée, Juliette ?… Parle, Juliette ; ne suis-je plus ton ami d’enfance, le confident de tes pensées ?
Eh bien, mon ami, je te dirai bien en confidence que c’est Marianne qui m’a demandé, sachant la confiance que tu as en mes conseils, de t’engager à te marier et à ne pas trop attendre, parce que… Oh ! Charles, je n’ose pas te le dire ; tu seras fâché.
Moi, fâché contre toi, Juliette ? M’as-tu jamais vu fâché contre toi ? Crois-tu que je puisse me fâcher contre toi ? Parle sans crainte, chère Juliette ; ne me cache rien, ne me dissimule rien.
C’est que Marianne voudrait se marier.
Marianne ? Se marier ? À trente-deux ans ? Ah ! ah ! ah ! Ce n’est pas possible. Mais avec qui donc ?