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juliette.

Qu’appelles-tu excellente ? Excellente comme quoi ?

charles.

Comme toi ; mais ce n’est pas tout. Je veux une femme robuste que rien ne fatigue, qui ne soit jamais malade ni souffrante.

juliette, riant.

Pas comme moi, pour le coup.

charles.

Non, pas comme toi, qui as sans cesse besoin de soins ; et c’est pour te soigner à mon aise que je veux avoir une femme vigoureuse ; mais je la veux jolie, agréable, grande comme toi, mince comme toi, et…

juliette.

Mais si tu prends une femme mince comme moi, elle ne sera ni robuste ni vigoureuse. Je t’engage à choisir une femme comme Marianne.

charles.

Non, Marianne est trop grande et trop forte.

charles.

Ah bah ! Tu ne sais ce que tu veux. Au fait, tu es encore trop jeune pour savoir ce qu’il te faut ; mais quand tu auras vingt-deux ou vingt-trois ans, laisse-nous faire, Marianne et moi ; je te réponds que tu auras une femme admirable ; car nous serons difficiles pour toi.

charles.

C’est bien ; c’est convenu. Quand je serai grand, vous me présenterez ma femme. En attendant, si