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XX
deux mauvaises affaires de chat


Marianne et Charles s’occupèrent des funérailles de Mme Mac’Miche. Charles causa plusieurs fois avec le juge de paix de sa nouvelle position et du profit qu’il pourrait en tirer ; il demanda avec tant d’insistance de payer les dettes de ses cousines, que le juge finit par le lui permettre, mais seulement sur ses revenus.

« Car, lui dit-il, tu ne peux disposer de ta fortune avant ta majorité. »

Quand la cousine Mac’Miche fut rendue à la terre, qui s’ouvre et se referme pour tous les hommes, le juge fit nommer Marianne tutrice de Charles, auquel on alloua, pour frais d’éducation et d’entretien, les revenus de sa fortune, ce qui donna aux deux sœurs une aisance dont elles jouissaient chaque jour et à chaque heure du jour.

Marianne prit Betty chez elle ; et, pour éviter