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Mac’Lance, je laisse à son fils Charles Mac’Lance tout ce que je possède, à la condition que je serai tutrice de l’enfant après la mort de son père, que j’aurai entre les mains la somme de cinquante mille francs à lui appartenant, et que le revenu de cet argent sera dépensé par moi comme je le jugerai à propos, pour son éducation et ses besoins personnels, jusqu’à sa majorité.

« Céleste, veuve Mac’Miche.
« À Dunstanwell, 1740,12 juillet. »

Avec ce papier se trouvait une feuille contenant la volonté exprimée par M. Mac’Lance, que Charles fût remis à sa cousine Mme Mac’Miche, qu’il désignait comme tutrice de l’enfant. Il l’autorisait à employer à cette éducation la rente des cinquante mille francs qu’il déposait entre les mains de la tutrice de son fils, pour être remis à Charles à sa majorité.

« C’est bien en règle, dit le juge ! Tout est à Charles.

m. blackday.

Je m’étonne qu’elle n’ait pas brûlé ce papier qui assure les droits de Charles aux cinquante mille francs.

le juge.

Elle l’aura gardé pour constater en cas de besoin qu’elle était tutrice de Charles par la volonté du père, et qu’elle avait le droit de conserver le revenu de cette somme jusqu’à la majorité de Charles.