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— Bon ; alors je te pardonne, dit Juliette en souriant et en lui tendant la main.

charles, l’embrassant.

Merci, ma bonne, ma chère Juliette ! Comme tu es différente de la vieille cousine ! Comme je serai heureux près de toi ! Et comme je t’obéirai ! Tu vois déjà comme je suis doux ! Au lieu de me mettre en colère, je t’ai demandé de suite pardon.

juliette, riant.

Tu appelles cela être doux ! Et ta colère contre le pauvre chat ?

charles, riant aussi.

Ah ! c’est vrai ! Mais tu sais que j’ai promis de ne pas recommencer… Dis donc, Juliette, si je courais jusque chez la cousine pour savoir comment elle est et si Betty n’a pas besoin de moi ?

juliette.

Je veux bien ; seulement, je te ferai observer qu’il est tard, et que tu n’as ni rangé ni balayé la salle.

charles.

Alors je vais commencer par là. »

Et Charles, enchanté de lui-même, presque surpris de sa docilité, se mit à l’ouvrage avec une telle ardeur, qu’un quart d’heure après, tout était nettoyé, rangé, mis en ordre.

« J’ai fini, dit-il ; et si tu voyais comme c’est bien, comme c’est propre, comme tout est bien en place, tu serais joliment contente de moi !

juliette, souriant.

Sois modeste dans la prospérité, mon bon