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léontine.

Je te remercie, Noémi, et vous tous, mes chers, mes vrais amis. »

Quand Léontine rentra chez elle, elle alla chercher Giselle, qu’elle trouva boudant dans un coin et refusant le travail que voulait lui faire faire sa bonne.

léontine.

Giselle, as-tu réfléchi, ma chère enfant, à ta conduite envers moi ?

giselle.

Non, je n’en ai pas eu le temps.

léontine.

Il ne faut pas longtemps pour comprendre qu’on a mal fait et pour le regretter.

giselle.

Je n’ai pas mal fait. Ce n’est pas mal d’aimer papa et de le lui dire.

léontine.

Non, c’est au contraire très bien.

giselle.

Alors pourquoi me grondez-vous ?

léontine.

Je ne te gronde pas, mon enfant, je te parle. Ce qui est mal, c’est d’avoir l’air de ne plus m’aimer, de n’aimer que papa, de se moquer de ce que je dis, en un mot, d’être impertinente avec moi. Voilà ce qui est mal.