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léontine.

C’est ce que je lui disais tout justement. À son âge il faut travailler.

m. de gerville.

Il est certain, cependant, qu’on ne peut pas toujours travailler ; il faut qu’elle s’amuse quelquefois. »

Giselle lui serre la main.

léontine.

Mais vous savez, Victor, qu’un bal coûte très cher ; que nous sommes un peu gênés, à cause de ce terrain que vous avez acheté et fait arranger en jardin, pour que Giselle ait de quoi s’amuser.

m. de gerville.

Oh ! ceci pourrait s’arranger ; un bal d’enfants ne coûte déjà pas si cher ! »

Giselle lui baise la main.

léontine.

Mais, mon ami, que diraient ma famille et mes amis de cette folie ? car c’en serait une.

m. de gerville.

Parbleu ! ils diraient ce qu’ils voudraient ! Je me moque pas mal de leur approbation ! Faut-il leur demander des permissions ? N’avons-nous pas le droit de faire ce que nous voulons ? »

Giselle se jette à son cou, et l’embrasse avec tendresse en répétant :