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léontine.

Ma pauvre petite chérie ! Ton oncle ne croit pas encore que tu sois corrigée ; mais je lui parlerai ; sois tranquille, ne te chagrine pas. »

Giselle fit semblant de pleurer.

léontine.

Ne pleure pas, mon amour, ne pleure pas, je t’en prie.

giselle, sanglotant.

Mon oncle ne vous croira pas ; il vous dira que j’ai été méchante ; vous le croirez, et vous me gronderez. Je suis si malheureuse quand vous me grondez ! Je vous aime tant, ma chère petite maman ! »

Giselle sanglota de plus belle ; Léontine était désolée ; elle l’embrassait, la serrait contre son cœur, l’appelait son cher ange, son cher amour ; enfin, elle lui promit de la croire, de ne pas écouter son oncle ni ses tantes, et de l’aimer comme auparavant.

Cette promesse arrêta le prétendu désespoir et les larmes feintes de Giselle ; elle embrassa sa mère et lui demanda une récompense pour lui avoir si bien obéi en demandant pardon à son oncle.

léontine.

Quelle récompense veux-tu, ma petite chérie ?