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pierre.

Mais ton cœur, si tu en as un, doit te le dire. »

Giselle parut indécise ; pourtant elle s’approcha de sa tante Laurence et lui dit avec une répugnance visible :

« Pardonnez-moi, ma tante.

laurence.

Je te pardonne, ma pauvre fille ; et que le bon Dieu te vienne en aide, pour te corriger et regagner notre affection à tous !

giselle.

Mon oncle, puis-je aller jouer avec Georges et Isabelle ?

pierre.

Vas-y, ma petite, et sois sage ; ne les taquine pas ; songe que tu as quelques années de plus qu’eux.

giselle.

Je serai bien sage, mon oncle. »

Giselle sortit. Pierre regarda sa femme et ses sœurs.

pierre.

Que pensez-vous du repentir de Giselle ? »

Noémi sourit et ne répondit pas.

Blanche voulut parler et ne dit rien.

Laurence secoua la tête et dit :

« Je ne le crois ni sincère ni profitable ; elle a