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Giselle embrassa sa tante et baisa la main de son oncle.

giselle.

C’est vous que j’ai le plus offensé, mon oncle. Je serais bien contente de vous entendre dire que vous me pardonnez.

pierre.

Je te pardonne de tout mon cœur, ma pauvre Giselle, et je souhaite que ton repentir soit sincère. Est-ce ta maman qui t’a envoyée, ou bien es-tu venue de toi-même ? »

Giselle hésita un instant, et répondit :

« C’est maman, mon oncle ; je n’aurais pas osé venir, si elle ne me l’avait dit.

noémi.

Pourquoi n’aurais-tu pas osé, Giselle ? Tu sais combien ton oncle est bon ! Il t’a pardonné tant de fois, et il aime tant ta maman !

giselle.

Oui, mais il n’aime pas papa.

pierre.

Il ne faut pas croire cela, ma fille ; je suis moins lié avec lui qu’avec ta maman, qui est ma sœur et mon amie d’enfance : mais l’aimer moins ne veut pas dire que je ne l’aime pas. N’as-tu pas aussi des excuses à faire à ta tante Laurence ?

giselle.

Maman ne me l’a pas dit.