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« Je comprends, dit Laurence en riant. Vois-tu, mon petit Georges, elle t’a poussé tout endormie sans savoir ce qu’elle faisait ; et, après, elle l’a oublié : elle ne ment pas en disant non.

georges.

À la bonne heure ! Alors tu n’es pas une menteuse ; je te pardonne.

isabelle.

Merci, Georges. Je ne t’ai pas poussé alors.

georges.

Oui, tu m’as poussé mais je te pardonne.

isabelle.

Non, je ne t’ai pas poussé. »

Georges allait se fâcher de nouveau, mais sa tante lui expliqua encore qu’Isabelle ayant tout oublié, elle était trop petite pour comprendre qu’elle l’avait réellement poussé sans le savoir. Cette explication calma l’indignation de Georges ; leur toilette était finie, leurs tantes allèrent chercher les bouquets.

georges.

Qu’ils sont beaux, qu’ils sont beaux ! Merci, ma bonne tante ! Comme vous les avez bien faits ! Ils sont plus beaux qu’hier.

laurence.

C’est que j’ai ajouté quelques fleurs. »

En effet, Laurence avait remis dans les bouquets