trop grande indulgence fera place à la sévérité. Va dans ta chambre et reste avec ta bonne ; tu y dîneras seule ; je ne veux pas te voir jusqu’à demain.
Maman, ma bonne petite maman, je vous aime tant ! Pardonnez-moi, je ne savais plus ce que je vous disais en revenant de chez mon oncle ; je ne recommencerai pas, je vous assure. Croyez-moi, ma bonne petite maman, et laissez-moi avec vous. »
Giselle se jeta à genoux et baisa les mains de sa mère, qu’elle voyait fléchir et s’attendrir.
Léontine, irrésolue, regarda Pierre ; il lui serra la main et lui dit tout bas :
« Courage, ne cède pas. »
Léontine soupira, retira la main que baisait Giselle et lui dit avec froideur :
« Je ne te crois pas, Giselle. Obéis, et va-t’en. Quand je te verrai corrigée, je te rendrai ma confiance et ma tendresse. Pierre, mon ami, emmène-la et reviens près de moi. »
Pierre s’empressa de faire sortir Giselle, qui essaya de résister en se cramponnant à la robe de sa mère ; mais elle n’osa pas faire une scène de violence et se laissa emmener.
« C’est vous, dit-elle à son oncle, quand la