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son frère contre son cœur, et pleura la tête appuyée sur son épaule.

« Si tu savais, continua-t-elle, combien il m’est difficile et douloureux de croire Giselle coupable de mensonge, de méchanceté, de fausseté. J’aime tant cette enfant, la seule, hélas ! que le bon Dieu m’ait donnée.

pierre.

Je comprends, chère Léontine, je comprends tout ; mais, dans l’intérêt même de Giselle, il faut que tu saches ce qui s’est passé ce matin ; tu verras ensuite ce que tu dois croire et ce qui te reste à faire. Asseyons-nous et écoute-moi. »

Pierre raconta exactement la scène qu’il avait eue avec Giselle, et ce qui s’était passé auparavant. Léontine pleura beaucoup. Quand il eut terminé son récit, elle l’embrassa affectueusement et lui dit :

« Mon bon Pierre, rends-moi un grand service : va chercher Giselle, amène-la-moi et reste là pour me donner le courage dont j’ai besoin et que je demande au bon Dieu. »

Pierre lui serra les mains et alla chercher Giselle.

pierre.

Ta mère te demande, Giselle ; viens au salon.

giselle.

Pas avec vous, toujours.