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une parole ; elle répondit par une légère pression de la main que tenait le duc dans les siennes. Il déclara qu’il ne quitterait plus sa Giselle bien-aimée, et que du matin au soir il serait à ses ordres.

Après le déjeuner, qui fut tragi-comique au milieu du sérieux un peu triste de M. et de Mme de Gerville, du mélange de larmes et de sourires de Giselle et des extases admiratives du duc, ce dernier, suivant Giselle pas à pas, s’établit près d’elle et lui demanda si elle aimait les bracelets.

« Beaucoup, dit Giselle, mais je n’en ai jamais porté.

le duc.

Votre bras est pourtant fait pour porter tout ce qu’il y a de plus beau. Permettez-moi de vous en essayer un qui est fait sur la mesure du poignet de la Vénus de Médicis. »

Giselle sourit pendant que le duc tirait de sa poche un écrin en velours bleu et or ; il l’ouvrit et présenta aux yeux ravis de Giselle un bracelet de toute beauté, en diamants et rubis. Il le prit et l’attacha au bras de Giselle ; il allait parfaitement ; l’enchantement de Giselle, ses exclamations de joie récompensèrent largement le duc de son généreux présent. À partir de ce moment, Giselle