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giselle.

Je ne plaisante pas sur le mariage, mais sur le mari qu’on me propose.

julien.

J’aime mieux cela, mais…

giselle, souriant.

Mais vous êtes un peu jaloux ; vous avez un peu peur.

julien.

Pas du tout. Je vous estime trop pour supposer un instant que vous accepteriez un mari pareil. D’ailleurs vos parents n’y consentiraient jamais.

giselle.

Ah bah ! si je le voulais, ils le voudraient aussi. Mais soyez tranquille ; je ne le voudrais pas. Je le crois du moins. »

Avant que Julien eût pu lui répondre, elle courut à sa mère qui entrait.

giselle.

Maman, savez-vous une chose très drôle ?

léontine.

Quoi donc, chère petite ?

giselle.

Le duc de Palma qui me demande en mariage.

léontine, étonnée

Qui est-ce qui te l’a dit ? Ce n’est pas Julien, ajouta-t-elle en souriant.