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léontine.

Non, c’est plus dangereux pour les femmes que pour les hommes.

giselle.

Ah ! par exemple ! Je tiendrais mon cheval tout aussi bien que papa, mes oncles, mes cousins et tous ces messieurs.

léontine.

Tu n’as pas dans les mains la force de ces messieurs pour tenir ton cheval ; ensuite les femmes sont assises de côté sur leur cheval ; elles sont moins solides à cheval que les hommes.

giselle.

C’est égal ! il faut que je monte à cheval ; cela m’amusera beaucoup.

léontine.

Non, cher amour, n’y pense pas ; tu as tant d’autres manières de t’amuser.

giselle.

J’aime mieux monter à cheval ; j’irai faire des promenades dans la forêt.

léontine.

Il n’y a pas ici de chevaux que tu puisses monter ; ils sont tous trop vifs.

giselle.

Dites à papa de m’en acheter un.