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c’est dangereux pour moi, c’est dangereux aussi pour vous et pour mon oncle.

m. de gerville.

Non, ma chérie, parce que nous autres hommes nous savons nous tirer d’affaire ; nous ne perdons pas la tête, nous pouvons sauter hors de la voiture…

giselle.

Et pourquoi ne sauterais-je pas aussi ?

m. de gerville.

Parce que tes jupons se prendraient dans les roues ou gêneraient tes mouvements.

giselle.

Je veux y aller tout de même, papa ; je vous en prie, emmenez-moi.

m. de gerville.

Je t’en supplie, mon amour, n’insiste pas ; je t’assure que pour toi il y a du danger. »

Plus M. de Gerville cherchait à dissuader Giselle, plus elle insistait ; elle le suivit dans la cour, elle vit atteler les chevaux, et quand son père et son oncle montèrent dans le chariot, ils y trouvèrent Giselle montée avant eux.

m. de néri.

Victor, faites-la descendre, je vous en prie ; elle court de vrais dangers, vous le savez bien. Je ne vous accompagne pas si Giselle y va.