Mais, Giselle, pense donc que tu n’as que treize ans. Si je vois peu de monde à la campagne, c’est pour ne pas déranger ta vie calme et tes études. Tu avais de jeunes amies ; tu les as toutes repoussées ; et c’est toi-même qui refuses d’y aller, c’est toi qui m’empêches de les inviter.
C’est parce qu’elles sont toutes ennuyeuses et contrariantes. Au couvent, il y en a tant, que je peux choisir celles qui me plaisent. On joue toutes ensemble, on travaille ensemble ; c’est tout autre chose.
Écoute, Giselle, je ne veux pas te refuser avant d’en avoir causé avec ton père ; il désire vivement te ravoir à la maison, et je crois qu’il ne voudra pas te laisser partir.
Il m’a dit qu’il le voulait bien, si vous y consentiez.
Demain je te dirai ce que nous avons décidé.
Non, pas demain, tout de suite. Je vous en prie, maman chérie, tout de suite. »
Giselle embrassa, câlina, supplia tant sa mère,