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georges.

Et ma pauvre tante Blanche ?

isabelle, hésitant.

Ma tante Blanche ?… Comment faire ? Prends, prends tout par terre ; c’est beaucoup ça.

georges.

C’est écrasé ; les fleurs sont cassées ; ce n’est pas joli.

laurence.

Mes chers petits, gardez vos gros bouquets. Vois-tu, mon bon petit Georges, toi et Isabelle vous êtes les enfants de maman ; Blanche et moi, nous ne sommes que les sœurs ; les enfants doivent donner le plus beau cadeau, parce que les mamans les aiment davantage que les sœurs. C’est mieux comme cela. »

Ce raisonnement persuada Georges, qui fut bien content de pouvoir donner à sa maman le plus beau bouquet. Laurence acheva de lier tout ce qui restait de fleurs fraîches et non cassées ; elle montra ensuite aux enfants à tout mettre en ordre, à balayer les débris de fleurs qui couvraient le plancher enfin, elle leur fit tout nettoyer et ranger.

Pendant ce temps, Giselle arrivait furieuse chez sa mère.

giselle.

Maman, je ne veux plus aller chez mon oncle Pierre ni chez ma tante Laurence.