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très contente de voir arriver la fin des vacances.

madame de monclair.

Ne dis pas de ces choses désagréables pour tes parents, Giselle. La trop grande tendresse de ton père ne t’oblige pas à faire l’enfant gâté, et tu pouvais parfaitement ne pas insister pour obtenir de lui ce que te refusait ta mère. »

Giselle ne répondit pas, elle continua à marcher près de sa tante, qui exerçait son innocente malice sur le pauvre Tocambel, qu’elle faisait courir, qu’elle secouait et taquinait à la grande joie de Giselle ; la gaieté de sa tante l’amusait beaucoup plus que les tendresses de ses parents.

La fin des vacances ne fut triste que pour M. et Mme de Gerville. Ils voulaient tous deux ramener Giselle au couvent ; mais elle demanda si instamment à sa tante de Monclair, qui revenait ce jour-là à Paris, de ne pas les exposer à ce pénible voyage, et de lui épargner à elle-même d’être témoin des larmes de son père et de sa mère, que Mme de Monclair lui promit de les en détourner ; elle y parvint non sans peine en leur représentant le chagrin qu’aurait Giselle pendant tout le voyage.

Léontine.

Pourquoi, ma tante, ne pourrais-je pas accompagner Giselle au couvent avec vous ? Nous pren-