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giselle.

C’est vrai ; aussi je n’aurais pas insisté, si papa ne m’avait offert de me faire entrer dans cette dégoûtante baraque.

m. de gerville.

Je te l’ai offert parce que tu en avais envie, mon amour.

giselle, sèchement.

Il ne faut pas toujours faire ce que je demande, vous le savez bien.

m. de gerville.

Mais, cher amour…

giselle.

Oh ! papa, je vous en supplie, ne m’appelez pas cher amour ; vous savez que je suis loin d’être un amour.

m. de gerville.

Alors je t’appellerai mon ange, car tu l’es.

giselle.

Encore moins ! Si vous saviez comme ces choses m’impatientent, je les mérite si peu !

— Cher ange, tu mérites ce qu’il y a de plus excellent », s’écria le père en voulant l’embrasser.

Giselle s’échappa et courut à sa tante : « Vous voyez, ma tante, s’il est possible que je sois sage et aimable. Cela m’ennuie tellement que je serai