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giselle.

J’ai prié ma tante de me mener au couvent demain, et j’irai.

m. de gerville.

Je te le défends. Tu n’iras pas.

giselle.

J’irai. Cela m’est bien égal que vous me le défendiez ; j’irai.

m. de gerville.

Mais, Giselle, mon ange, mon trésor, si tu me quittes, je mourrai de douleur.

giselle.

Du tout, du tout ; vous ne mourrez pas ; voyez comme maman est raisonnable ! elle ne dit rien ; elle veut bien, elle. Vous me dites que vous m’aimez, et vous me refusez une chose que vous m’avez promise.

m. de gerville.

Je ne t’ai jamais promis de te mettre au couvent.

giselle.

Non, mais vous m’avez promis tout à l’heure de m’accorder ce que je vous demanderais. Je demande le couvent, et il faut que vous teniez votre promesse. »

Mme de Monclair s’approcha de Victor et lui dit tout bas :