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giselle.

Vous me le promettez, vous me le jurez ?

m. de gerville, riant et l’embrassant.

Je le promets, je le jure. Je te permets de ne plus m’aimer si je ne tiens pas mon serment.

giselle.

Eh bien, mon cher papa, il faut que vous me permettiez d’entrer au couvent. »

La surprise et le saisissement firent tomber M. de Gerville dans un fauteuil.

m. de gerville.

Au couvent ! Tu es folle, Giselle ! Au couvent ! Mais non ; c’est une plaisanterie ; c’est impossible ! C’est pour rire que tu me demandes une pareille folie.

giselle.

Du tout, du tout, papa ; c’est très sérieux ! J’ai été au couvent ; c’est charmant, les élèves sont charmantes, tout est charmant ; et je veux y entrer demain.

m. de gerville.

Comment ! Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire ? Je ne comprends pas.

giselle.

Je dis que je veux entrer au couvent des Oiseaux, demain. »

M. de Gerville la regarda avec une telle surprise que Giselle éclata de rire.